Gaston Latouche, L’Aube


Gaston Latouche (1854-1913). L’Aube. Huile sur toile, 101 x 111 cm. Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg

Avec sa fière moustache rousse, Gaston La Touche avait l’allure d’un gentleman-farmer.
Contrairement à ses camarades, il n’avait pas fréquenté l’École des Beaux-Arts, ses parents refusant d’abord de le laisser embrasser une carrière artistique trop incertaine.
Ces derniers tenaient une épicerie à Saint-Cloud, dans la banlieue ouest de Paris. Ils s’inquiétaient de voir leur fils passer son temps à flâner et dessiner dans les parcs bordant la petite ville et, dès qu’il le pouvait, pousser à pied jusqu’à Versailles.
Mais à force de détermination, après avoir été refusé 13 fois consécutives au Salon, le jeune homme finit par y être accepté.
C’est alors qu’il fréquenta le célèbre café de la Nouvelle Athènes, où il se lia avec Zola et Manet qui lui donnèrent quelques conseils.
Puis il rencontra le peintre-graveur Félix Bracquemond. Devinant en lui des qualités mises en sommeil, ce dernier lui conseilla d’abandonner sa première manière sombre et réaliste. La Touche l’écouta au point de brûler la plupart de ses œuvres.
En quelques années, il élabora un univers de fêtes galantes, de banquets champêtres, de jardins irréels nés de sa fantaisie sans limites.
Jamais il n’oublia les légendes pittoresques, les récits merveilleux que lui avaient enseignés les vieux bûcherons du village de son père, Champsecret, en Basse-Normandie.
Cet univers a fortement imprégné ses paysages imaginaires, inspirés des bassins de Versailles et des allées du parc de Saint-Cloud.
Et le public du Salon applaudit sans réserve ses toiles hautement décoratives dont le charme unique n’avait guère d’équivalent dans la peinture moderne. La Touche l’affirmait : « Je n’ai eu vraiment qu’un seul maître : le Parc de Versailles. »
ement rocheux. Selon son injonction « Peintres, allez donc voir la mer » et dans le sillage de la tradition romantique, Odilon Redon est fasciné par la mer, son caractère indomptable et le mystère de l’infini. Mais si l’océan est présent dans ses Etudes pour l’auteur, il est souvent représenté dans un arrière-plan dominé par les indentations des rochers ou l’immensité aride des dunes ou des grèves.